11 février 2007
petit poème
Baiser
Enfin mon martyre s'appaise,
le ciel me comble en tant d'heur,
que Cloris est pleine d'ardeur
autant que je suis plein de braise.
Si je l'embrasse ,elle me baise ;
mais d'un baiser dont la liqueur
me charme tellement le coeur,
que je meurs, ou je pasme d'aise.
Comme autrefois, chers beauté,
rien ne bornoit ta cruauté,
t'es faveurs n'ont point de limite.
Tu fais gloire de me cherir ;
et ta bouche me ressuscite,
dès que tes yeux m'ont fait mourrir.
Guillaume COLLETET
Article d'Erwan
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